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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 11:05

Elle travaille comme son collègue homme. Elle remplit ses fonctions administratives pareillement que son partenaire homme. Et pourquoi la discrimination ? Les hommes sont bien servis tandis que les femmes sont arrangées en second lieu. La constitution de la République, dans son article 14 déclare : « les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits. Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation. Ils prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée. La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantit la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions. La loi fixe les modalités d’application de ces droits. » La constitution reconnait l’égalité de sexe. La femme réclame l’application des textes légaux tels que la Constitution. C’est la volonté politique de nos dirigeants qui manque. Verbalement, ils expriment cette volonté tandis que la pratique traine dans la boue. Elle patauge et s’agglutine. S’il y a des femmes qui submergent dans des institutions publiques, il y a des liens particuliers qui les propulsent.

Ce n’est plus un cadeau qui doit se distribuer gratuitement. La femme doit se battre contre les maux et les marées. Elle doit aussi manifester sa volonté d’endurer. Les chrétiens savent que l’on entre par force dans le Royaume de Dieu. Ce n’est pas en croisant les bras que le fruit se détachera d’une branche pour être cueilli. C’est à la femme de dénoncer les méfaits que l’on exerce à son endroit.

Dans le souci de susciter une réflexion sur les problèmes liés à la vie professionnelle du Personnel militaire féminin (PMF) et Masculin (PMM), il s’est tenu  lundi 02 au mardi 03 juillet 2012, dans l’amphithéâtre du Centre supérieur militaire, dans la commune de NGALIEMA, un séminaire de formation sur les rôles du PMF dans l’intégration du Genre dans le travail du Ministère de la Défense et des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Ce module visait la protection accrue des civils et la lutte contre l’impunité des violences sexuelles et des violences basées sur le Genre.

             Plusieurs exposés ont été animés par différents orateurs devant 130 participants venus des Forces terrestres, aériennes, navales et du Ministère de la Défense y compris l’Auditorat militaire.

            Parmi les thèmes développés, il y avait l’intégration de la Résolution 1325 dans le travail quotidien du PMF et l’intégration du concept genre dans les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

            Annie Matundu, Point  focal de la société civile au Centre régional Grands Lacs n’a pas caché ses regrets du fait que c’est la société civile qui s’en est appropriée au lieu du PMF, qui en est bénéficiaire.

            A en croire Annie Matundu, la Résolution 1325 est un instrument de plaidoyer pour les organisations et les personnes qui œuvrent pour la paix et la sécurité, en l’occurrence le PMF. Au regard de diverses formes de discriminations constatées dans la profession, cet instrument devrait pousser les autorités tant civiles que militaires à une prise de conscience collective.

            « Tout le monde doit connaître cette Résolution (1325). D’où, plusieurs travaux de sensibilisation sur cette question doivent être organisés pour intégrer cet aspect au sein du PMF ».

            Le capitaine Nénette Mukembe, Technicienne d’Etat-major (TEM) a indiqué que le Genre implique la parité. Dans son exposé, elle a fait état de 4011 PMF dans les rangs des FARDC, soit 3 % de l’effectif total. « De 1966 à ce jour, aucune femme ne porte le grade de général et l’on ne retrouve que sept femmes colonels full », a-t-elle poursuivi, tout en soulignant que la femme est présente dans tous les centres de formation militaires. Vu les performances dont cette dernière fait preuve au sein de l’armé congolaise, Nénette Mukembe s’interroge sur le déséquilibre dans la participation de la femme à la construction de l’outil de défense. Avant de conclure que la femme reste et demeure efficace dans l’obtention des informations sur le théâtre des opérations. Il suffit de croire en elle pour qu’elle fasse plus que l’homme.

            Pour rappel, le premier recrutement des femmes remonte au 08 avril 1966. Elles étaient 22 au total et formaient une troupe de parachutistes. C’est en 1987 qu’une femme fut élevée au rang d’officier avec le grade de « Major », c’était Mme Bolingo. Actuellement, elle porte le grade de colonel.

            L’approche « genre » étant d’une grande portée, 4 groupes de réflexion ont été constitués afin de formuler des recommandations. Celles-ci se résument en l’intégration de la question du genre au sein du service des Renseignements, la création des points focaux aux niveaux stratégiques, tactiques et opérationnels, la disponibilisation des outils administratifs et juridiques utilisés par le PMF et PMM afin de mieux protéger les femmes dans les zones de conflit et post-conflit. On suggère aussi l’application de la Résolution 1352 ainsi que des articles 14 et 15 de la Constitution en vue de la participation du PMF au Conseil supérieur de la Défense.

            A la clôture du séminaire, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU, Leila Zerrou, a remis à chaque participant un certificat. C’était en présence de la Conseillère principale du bureau Genre de la Monusco, d’une représentante du Ministère de la Justice et Droits humains, ainsi que d’une représentante du Ministère de Genre, Famille et Enfant et du Commandant du Groupement des Ecoles supérieures, militaires, le Général Marcellin Lukama, qui représentait le VPM et Ministre de la Défense et Anciens combattants.

 

 

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